Un ancien bâtiment industriel comme on en trouve beaucoup dans le quartier de Brooklyn, à New-York, est devenu le Williamsburg Hotel. La palette de matériaux utilisés pour peindre le nouvel établissement comprenait du béton, de la peinture murale et du fameux acier Corten.
Les composants de béton et de peinture murale sont des matériaux de construction bien connus, dont l’utilisation est généralement de routine. Cependant, une attention toute particulière était nécessaire dans le traitement des composants de Corten, car l’intégration du revêtement en Corten sur les façades consiste en de larges bandes de murs de fenêtres hautement performantes et visiblement à la pointe du progrès, à rupture thermique, en aluminium et verre recouvert d’un couche faible transmission.
Eckersley O’Callaghan a relevé le défi en concevant les éléments pliants d’une plaque pré-patinée qui ont été finis afin de pouvoir les installer facilement sur des boulonnes sur le nez de la dalle. Ils ont ensuite été fixés ensemble pour créer sur la façade une décoration en acier rouillé d’apparence simple qui pouvait être préfabriquée et patinée dans une usine voisine.
Les 16 plats d’acier pliés de nuance A588 sont rigidifiés de l’intérieur et contiennent des trous oblongs cachés pour s’adapter aux déviations différentes de la dalle, ainsi qu’à l’expansion et à la contraction thermiques. Ils possèdent également un crochet attaché à la façade pour permettre l’accès interne en vue de l’entretien futur, tout en minimisant la visibilité de la soudure transparente et en maximisant l’aplatissement.
Le pré-patinage du Corten ainsi que la finition des composants pour dévier l’eau de la façade minimisent les ruissellements d’eau contenant de la rouille qui tombent le long de la façade vitrée.